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Philippe Vandermaelen (1795-1869) est né à la fin du XVIIIe siècle à Bruxelles dans une famille aisée. Déjà dans son enfance, il a pris un grand intérêt pour la cartographie et il s'est formé comme un autodidacte. Il a commencé sa carrière avec une œuvre de taille monumentale: un Atlas universel, qu’il a publié entre 1825 et 1827 en quarante épisodes de dix folios chacun. Cet ouvrage est exceptionnel à deux égards: c'est le premier atlas mondial, à une échelle unique, dont on peut faire un globe géant d'un diamètre de 7,55 mètres; En outre, c'est le premier atlas à être créé à l'aide d'une technique d'impression que les artistes apprécient beaucoup mais avec laquelle les scientifiques n'étaient pas encore familiers: la lithographie. Il ne fallut pas longtemps avant que Philippe Vandermaelen jouisse d'une renommée internationale. Immédiatement après, il crée un Atlas de l’Europe en 165 folios. En 1830, Vandermaelen crée l’Établissement géographique de Bruxelles aux portes de la ville. Lorsque la Belgique devient indépendante, le cartographe adapte sa production. En quelques mois à peine, il réalise les premiers magazines d’une Carte de la Belgique d’après Ferraris en 42 feuillets. Parallèlement, il mène une vaste campagne de collecte d’informations qui lui permet de commencer à publier les Dictionnaires géographiques spéciaux des provinces de la Belgique en 1831. Très vite Vandermaelen devient le cartographe belge par excellence. En 1831, il fut chargé par le gouvernement d'élaborer une Carte des frontières sur la base de laquelle seraient menées les négociations entre la Belgique et la Hollande. C'était le début d'une longue collaboration entre le gouvernement et cet entrepreneur privé. Vandermaelen a été chargé de cartographier les routes, les canaux, les chemins de fer et le télégraphe après les frontières, puis aussi les mines et les usines, le niveau général de l'eau, le sous-sol de la Belgique et l'expansion de Bruxelles. Il profita de ses relations privilégiées avec le gouvernement pour mettre la main sur les plans manuscrits des registres fonciers municipaux. Il a également acquis les mesures triangulaires existantes. Il envoie ses topographes dans les neuf provinces pour faire les mesures nécessaires et publie deux Cartes topographiques de la Belgique: la carte à l’échelle 1:80 000 en 25 folios – un chef-d’œuvre de lithographie – a été entièrement achevée en 1853, tandis que les 250 folios de la carte à l’échelle 1:20 000 sont apparus entre 1846 et 1854, bien avant la carte de War Depot, dont les premiers folios n’ont quitté les presses qu’en 1865. Lorsque l'Établissement géographique de Bruxelles ferma définitivement ses portes en 1880, la Bibliothèque royale de Belgique acquit la part du lion de l'immense production (Source: KBR).L'accessibilité numérique de la carte topographique de Vandermaelen à l'échelle 1:20 000 a été réalisée grâce à une collaboration en 2009 entre KBR et l'AGIV (Agence flamande d'information géographique), aujourd'hui Digital Flanders. Les cartes ont été numérisées, géoréférencées et mises à disposition via geopunt.be, le géoportail de GDI-Vlaanderen. Les droits de propriété intellectuelle des cartes géoréférencées ont été partagés et appartiennent à KBR et Digitaal Vlaanderen.
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